"ATFJ" comme Atelier des Frères Jadoul, toute une histoire...
Forts de plusieurs années d'expériences individuelles, les deux frères Fabian et Baudouin Jadoul ont décidé en 2015 d'unir leurs efforts et leur avenir en créant leur sprl ensemble.
Le premier est intuitif et artiste dans l'âme, le deuxième est cartésien et analytique, ensemble ils cherchent, découvrent et créent.
De fil en aiguille, ils se perfectionnent dans l'art de restaurer le patrimoine et plus spécifiquement dans les menuiseries intérieures et extérieures (portes, châssis, escaliers, lambris...) ayant parfois plusieurs centaines d'années. Qu'ils faillent reproduire à l'identique en respectant les règles de l'art de l'époque ou restaurer ce qui peut être sauvé, cela se fera toujours avec sagesse et respect.
Sans cesse en quête de perfection pour la beauté de l'objet ou du projet, ils se lancent dans des défis incroyables. 'Impossible' ne fait pas partie de leur vocabulaire.
En 2017, dans leur vaste atelier de 600m² situé dans le zoning d'Achêne, ils se lancent dans une idée folle : la création d'une forge. Après des recherches, des rencontres et des essais, ils y arrivent enfin. De menuisiers, ils passent ainsi à forgerons pour créer eux-mêmes les pièces "introuvables" ou restaurer ce qu'ils ont sous la main. Ils feront de même avec la fonderie, leur permettant ainsi de recomposer toutes les quincailleries manquantes des objets qu'ils travaillent. Maîtrisant le bois, le fer et les métaux non ferreux, la boucle est bouclée pour gérer leur travail en toute autonomie.
Un atelier c'est aussi et surtout un récit de rencontres ouvrant sur des nouvelles possibilités. Des hommes, des femmes passionnés avec qui un bout d'histoire a été partagé : des membres de l'Union des Artisans du Patrimoine (UAP), d'autres menuisiers, des entrepreneurs, des corps de métier spécialisés, des facteurs d'orgues, des bureaux d'architectes, des fournisseurs, des stagiaires, des clients, mais aussi des agents des Monuments et Sites de Bruxelles et de l'AWAP.
Pour eux, être artisan certifié, c'est plus qu'un bout de papier (ou plutôt un logo qu'on appose) c'est avant tout un art. Celui de maîtriser l'ensemble des procédés d'un métier tout en restant humble et en acceptant de découvrir sans cesse de nouvelles techniques.
C'est aussi une philosophie. Leurs convictions personnelles sur le monde qui les entoure, les poussent toujours à privilégier les essences indigènes (chêne, hêtre, noyer, frêne,...) ainsi que les méthodes à l'ancienne tant pour la fabrication (assemblage tenon-mortaise,...) que pour les finitions (cire naturelle, vernis au tampon, huile,...).
C'est encore une manière de fonctionner où les deux gérants passent continuellement de l'établi au bureau. Il ne se voit d'ailleurs aucun placement sur chantier sans la présence de l'un d'eux.